MAY IN CASA, Jour 7

 Jour 7, samedi 14 mai 2022

J'ai tourné en rond comme un lion en cage toute la matinée, tellement de choses à faire qui demandent rigueur et concentration, comme avancer sur le projet de triple exposition de mon asso (talents que je n'avais pas à ce moment-là en magasin), plusieurs micro-coupures de courant qui m'ont fait paniquer (ça y est je dois libérer ma chambre, pourquoi, où vais-je aller). En général quand je suis chez moi, dans ces moments là, je vide le frigo, mets la musique à fond, chante faux et fort. Là du coup je fais quelques longueurs dans la piscine, beaucoup moins rock, beaucoup trop sain. Là-dessus, les collègues sont arrivés et hop, taxi, youpi on m'arrache à mon hôtel telle une moule à son rocher.

On file direction quartier des Habous, dédale de rues, d'arcades et de chouettes portes, un souk beaucoup plus paisible que celui de l'ancienne Médina; on rempli notre mission babouches, on passe par le marché des olives et LA pâtisserie Bennis qui semble être au cœur d'un ancien hammam tout orné de carreaux décorés. Après ma toute première pause thé à la menthe, on décide de se diriger vers le quartier des affaires les Palmiers. En chemin, non loin du Palais Royal inaccessible, on se faufile dans l’ancienne Mahkama du Pacha, ancien tribunal musulman et résidence du gouverneur de la ville: céramique, bois sculpté, colonnes, mezzanines, place aux orangers, on déambule dans les étages et les nombreux escaliers avant de filer. On croise une étrange et imposante dame raide et blanche, l'église Notre dame de Lourdes; petit crochet par le parc de la Ligue arabe du côté du morceau boisé que je n'avais pas vu mercredi dernier, dont quelques palmiers amputés révèlent des formes suggestives. Visite de l'exposition "Grain de sable" de La villa des arts qui met en avant les œuvres d’artistes issus de la région du sud du Maroc, puis repas bien mérité au NKOA, "aux saveurs entre Afrique et Moyen-Orient". Je sors de là repue et ravie. A peine deux heures plus tard je me souviens d'un coup de mon butin amassé chez Bennis, juste une ou deux douceurs…Délicatesse des parfums, saveur, finesse, tellement plus subtil et moins sucré que toutes les pâtisseries arabes que j'ai jamais mangé, je savoure et dévore la boîte entière, détruisant ainsi en quelques bouchées tous les éventuels bienfaits de la promenade et de la piscine. Ouf, la petite faiblesse sportive de ce matin est passée, me revoilà.



Commentaires

Articles les plus consultés