MAY IN CASA, Jour 14

Jour 14, samedi 21 mai

Aujourd'hui je me rends à Essaouira passer la journée et rejoindre des collègues avant de redescendre sur Casa dimanche. Hyper fière de moi, j"arrive à choper le train alors qu'il est à 6h du mat et que je suis toute fiévreuse. Je fais le point mentalement sur le contenu de mon sac : les cd, les babouches, affaire de rechange, de toilettes, ça semble pas mal. Et puis je me rappelle  pourquoi j'y vais, à la base... mes trois maillots de bain au chaud dans ma chambre d'hôtel doivent bien se marrer. Depuis le train je vois par la fenêtre de grandes plaines avec des petits troupeaux de moutons et leur bergers, puis dans le bus vers Essaouira un seul troupeau de chèvres, de vastes étendues blanchâtres, quelques talus herbeux,  quelques mini forêts, des petits tas de roches façon repère dans la montagne, des tas de cailloux - à bien y réfléchir ça semble être un systéme de mesure-, quelques murs et bâtisses en terre crue en sortant de Marrakech puis des structures trés basses en briques, sûrement des enclos. On traverse Chichaoua, ville de ciment partiellement peinte en rose, qui semble en éternelle construction. Même chose à Sid L'Mokhtar où on fait une halte - pour info, placé devant un nom propre, Sid signifie Monsieur dans le sens de Seigneur, Sidi Mon seigneur, Sidna Notre seigneur- ; du coup je m'interroge, soit ici on kiffe l'effet parpaing soit on n'a pas le fric de finir soit on s'en tamponne le coquillard. 

J'arrive à Essaouira, en observant les mouettes voleter je déduis où se trouve la côte ... encore loupé me dit le gps de mon téléphone, c'est pile à l'opposé. C'est un don, faut pas lutter. Douce arrivée : plage, retrouvaille avec les comparses, le vent dans la gueule, lovées dans les chaises longues . On se promène un peu dans la medina avant de filer faire un soin berbère : hamman, gommage au savon noir, on nous frotte tous les morceaux du corps, on nous jette de grands seaux d'eau chaude puis tiède sans prévenir sur le corps et sur le visage, on nous manipule comme des poupées de chiffon. Puis les femmes nous emmaillottent dans nos peignoirs à capuche, on déambule toutes les trois, traverse l'accueil pour se rendre à l'étage, une allure entre Rocky Balboa, des moines sisterciens et des mères noël. Puis on reçoit un massage trés vigoureux, de celui où tu penses récolter des hématomes le lendemain. On sort de là avec des peaux lisses de nouveaux-nés, toutes grogy sur un petit nuage.

On repart se promener, le port, le vieux quartier, les petites places cachées, le marché au poisson, les salons de thé, le magasin de fringue où j'attire les regards et les rires avec un achat incongru,  le resto végé délicieux aux toilettes inoubliables. Les filles m'ont fait visiter la ville en une demi journée avec panache, j'ai livré des cd à un musicien local adorable, mission accompli, je peux repartir!




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