Quand tu marches, tu tues des familles de pâquerettes. Mars 2012


Des petits garçons angoissés, j'en connais;
je travaille avec des enfants tous les jours alors, forcément.
Mais celui là il était différent, ses angoisses semblaient le dévorer ,vraiment, du dedans.

La première fois qu'on s'est parlé c'était il y a trois ans ;
il était monté tout en haut d'une structure dans une aire de jeu et voulait se jeter dans le vide, "pour se faire mal au lieu de taper les autres". 
On avait discuté, il était descendu.

On s'est revu hier autour d'un bâton qu'il ne voulait pas lâcher malgré l'interdiction;
je lisais dans ses yeux le dilemme;  ne pas céder et montrer qu'il décide seul de ses actes, mais ne pas être puni et se retrouver immanquablement isolé de ses potes.
Cornélien.
La solution ne s'est pas fait attendre.
Il a détruit le bâton.




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