Pornfood forever
Parfois en cuisine en explorant on arrive à associer des saveurs, des textures; on se surprend soi-même, c'est particulièrement bien trouvé, c'est savoureux . Et puis parfois juste cuire des pâtes semble le but impossible à atteindre; trop cuites collantes à souhait, ou crues mais oups on a jeté l'eau, trop la flemme de refaire bouillir et puis c'est fade mais le sel est trop loin, laissez moi mourir.
On sait bien que tout est dans la motivation , que tout dépend de notre humeur, ici ni magie ni fatalité.
C'est après une semaine d'enfer à me nourrir d'aliments bouillis ou savamment crus et cramés à la fois, que je parviens à renverser la vapeur et à reprendre ma cuisine en main.
Il pleut, il fait froid, je décide de faire un truc inratable et super appétissant , le bœuf bourguignon.
Et comme je viens de m'acheter une cocotte-minute toute neuve, ben je vais l'étrenner.
Et donc me voilà en train de couper, éplucher, émincer, avant de mettre tous les ingrédients à tremper dans le pinard pour la nuit et hop le lendemain j'attaque la cuisson. Ça fait longtemps que je n'ai pas utilisé de cocotte-minute, j'oublie de baisser le feu quand le bruit caractéristique de la vapeur s'échappant se fait entendre.
Quand je m'approche enfin pour éteindre, je me rend compte que c'est tout autre chose qui s'est échappé; je libère néanmoins le couvercle de la petite soupape et ... le mélange brunâtre ne tarde pas à jaillir, un véritable volcan de gras et de vin tapisse frénétiquement toutes les surfaces de la pièce!
Subjuguée je l'observe sans bouger . Le plafond, le réfrigérateur, les placards, tout est maculé. Je suis déjà vaguement horrifié du grand ménage qui s'annonce mais qu'importe, la scène est hypnotique: le jus épais s'accroche aux parois, l'odeur est incroyable, j'ai presque envie de lécher les murs.
Commentaires
Enregistrer un commentaire